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Le ski de randonnée alpine

On parle parfois de skimo, de ski de backcountry, de ski de touring, de ski de haute route ou encore de ski de randonnée alpine, mais comment se retrouver parmi tous ces termes? La majorité de ces expressions réfère au ski de randonnée alpine. Inventé au début du 20e siècle, le sport s’appelait à l’époque le ski de haute route, car l’équipement servait à relier Chamonix et Zermatt par un sentier qui empruntait des sommets et des crêtes. De nos jours, le ski de randonnée alpine sert à explorer l’arrière pays de plusieurs régions, mais aussi de skier dans de nombreuses montagnes de ski alpin.

Qu’est-ce que le ski de randonnée alpine exactement?

Ce sport consiste à monter les montagnes par nos propres moyens à l’aide d’une peau sous nos skis que nous enlevons une fois au sommet avant d’entreprendre la descente. La botte a la particularité d’être articulée pour la montée et le talon est libre. À la descente, le talon sera fixé au ski comme en alpin et la botte sera barrée pour plus de contrôle.

La dimension du ski, tout un débat, mais souvent juste une question de besoin!

Choisir la bonne taille de ski dépend en grande partie de votre type de pratique et de votre niveau.

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Skimo

Pour les compétiteurs en skimo, l’énergie déployée en montant est un enjeu important.  Le choix de la taille ne se pose pas. En compétition, seul le poids compte. Les règles stipulent donc une taille minimum pour les skis, fixée à 150 cm pour les femmes et 160 cm pour les hommes. Vous comprendrez qu’avec un ski autour de 65 mm au patin, la montée sera beaucoup plus agréable que la descente. 

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Touring

Pour les pratiquants du touring québécois, nous suggérons des skis légers allant de 70 à 95 mm au patin. Cette pratique se fait généralement dans une montagne d’alpin et les voies de montée sont généralement durcies. Comme son nom l’indique, cette pratique se fait à une bonne intensité. Il serait donc paradoxal de rajouter des grammes sous le pied en prenant un ski long et large. Nous conseillons de choisir un ski environ 10 cm plus court que la taille du skieur. Chez Le coureur nordique, cette catégorie est notre spécialité. Nous avons un un vaste éventail de choix

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Backcountry (Hors-piste)

assons maintenant aux skis larges de backcountry (95 à 105 mm au patin) et à la pratique qui l'accompagne. Ces skieurs accordent une grande importance à la descente et sont prêts à travailler plus fort en montée. Ce ski aura la même taille que le skieur. Un ski long est souhaitable quel que soit le terrain et permettra de mieux profiter de la descente.

Dans le cas où le ski possède un rocker (déroulé progressif de la spatule du ski) prononcé, le ski pourra être choisi à la taille du skieur, car la partie en contact avec la neige sera en réalité inférieure à la taille du ski. Si les spatules du ski sont moins courbées (comme le Blizzard Zero G 95), il serait judicieux de choisir un ski d'une longueur de 5 cm de moins que votre taille pour mieux profiter de la montée.

Rappelez-vous que 90% de ce sport se passe en montée.

N'oubliez pas qu'à chaque pas, vous ferez glisser le ski et le soulèverez brièvement : en moyenne 1,6 kg par pied (avec la fixation) pour un ski polyvalent de 170 cm, auquel il faut ajouter le poids de la peau. Plus le ski est long, plus il sera lourd.  Au Québec, il faut donc opter pour un ski léger et versatile. Vous planifiez aller dans l’Ouest canadien et cherchez un ski qui flottera sur la poudreuse? Vaut parfois mieux louer ce genre de ski que le traîner toute la saison sans réellement en profiter.

Le choix du matériel (sac, casque et habillement)

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Skimo

Comme le skimo est axé sur la compétition, le skieur porte normalement un ensemble léger, respirant et ajusté. Le skieur portera aussi un casque léger en tout temps qui s'apparente à un casque d’escalade. Le sac à dos utilisé sera très léger et servira à transporter de la nourriture, de l’eau et quelques morceaux de vêtement. Le volume de rangement variera entre 15 et 20 L.  

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Touring

En touring, l’habillement varie selon les conditions météorologiques et votre tolérance au froid. Comme l’effort peut fluctuer selon le type de montée empruntée, le système multicouche sera priorisé. Le pantalon, pour sa part, sera porté tout au long de la sortie, montée comme descente. Le choix devra donc être orienté vers un modèle ventilé ou qui possède des fermetures éclair pour pouvoir laisser sortir l’humidité en montée et par la suite être refermé pour la descente. 

Voici quelques modèles de pantalons parfaits pour le touring : Karpos Marmolada Pant, Karpos - Alagna Plus Evo Pant, Dynafit - TLT Touring Dynastretch Pant, Dynafit - Pantalon Dynastretch Mercury

Pour ce qui est du haut, il est recommandé de grimper léger, afin d’éviter d’être détrempé, et de remettre une couche pour la descente. Commencez votre multicouche avec un chandail en mérino ou en synthétique. Pour la montée, s’il fait froid, vous pouvez superposer à votre première couche un manteau qui respire bien ou encore une deuxième couche. Lors d’une journée chaude, plusieurs opteront pour monter directement en première couche. Pour la descente, un manteau isolé ou une coquille pourra être ajouté pour vous donner une couche de chaleur supplémentaire et une protection contre le vent. 

Voici quelques modèles de manteaux spécialement adaptés pour les montées de ski de randonnée alpine : Karpos - Alagna Plus Evo Jacket, Karpos - Federa Jacket, Salomon - MTN Soft  Shell Jacket

Lors de votre randonnée alpine, vous aurez assurément besoin d’un sac à dos et d’un casque pour la descente. Le sac de randonnée alpine offre plusieurs caractéristiques intéressantes comme la possibilité d’installer son casque à l’extérieur, d’y insérer une pelle et une sonde ainsi que d’attacher ses skis sur son sac. On retrouve aussi des compartiments pour placer une pelle et une sonde lors de sorties à l’extérieur des sentiers battus. 

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Backcountry (Hors-piste)

En backcountry, le système multicouche va aussi être votre meilleur ami. Comme les montées sont souvent plus longues qu’en touring et que vous vous retrouverez plus loin d’un endroit pour vous réfugier si vous avez froid, il est préférable d’emporter des couches de rechange et de différentes épaisseurs. 

Pour la couche de base, aussi bien au niveau du haut que du bas du corps, priorisez des vêtements qui permettent de laisser l’humidité s’évacuer de votre peau et qui sèchent rapidement comme de la laine mérinos ou de la laine polaire. 

Pour votre couche intermédiaire, vous pouvez utiliser un chandail chaud en synthétique ou un manteau en duvet. Vous devriez toujours enlever votre manteau en duvet pour la montée afin de le garder sec pour la descente.

Pour terminer votre système multicouche, une coquille en Gore-Tex ou en Pertex sera votre meilleure option. 

Comme pantalon, plusieurs options s’offrent à vous. Il est important de choisir une option qui respire ou qui offre la possibilité d’être aéré avec des trappes de ventilation.

Les types de fixations

Une fois que vous avez choisi le type de ski qui vous convient, il est temps de vous pencher sur les fixations. Sur le marché, vous trouverez trois types de fixations différentes.

  • Les fixations à plaque

Cette option est la moins coûteuse, car vous pouvez l’utiliser avec une botte de ski alpin. Cette fixation est simplement une plaque sur laquelle on installe une fixation de ski alpin. Elle permet aux talons d'être libres lors de la montée et fixés au ski en descente . Cette option est plus lourde et il faut penser qu’une botte alpine n’a pas de mode marche comme une botte de ski de randonnée alpine. La montée ne sera pas des plus confortable. Cette fixation tend à disparaître face au marché des fixations hybrides et tech grandissant. 

  • Les fixations hybrides

Cette option le dit, elle est un hybride entre la fixation à plaque et la fixation tech. L’avant de la botte est sur un pivot à pointe et le talon s’attache comme une fixation de ski alpin à la descente. Elle est plus lourde que la fixation tech, mais elle est une bonne option pour un skieur qui souhaite combiner du ski de randonnée alpine et du ski de station avec le même équipement. Vous serez par contre limité dans votre choix de bottes. De plus, les bottes compatibles avec une fixation hybride sont plus lourdes et offrent une amplitude de rotation plus faible. Les bottes Scarpa F1 et Fischer Transalp sont d'excellentes options compatibles avec ce type de fixation. Une autre variante est maintenant disponible et vous offre la même stabilité et sécurité en descente, mais plus légère. Cette option est la ST Rotation de Dynafit. 

  • Les fixations tech

Cette dernière option, mais non la moindre, est selon nous l’option à privilégier pour les amateurs d'ascension, de longue distance et d'arrière-pays. Ce type de fixation offre une grande liberté de mouvement et elle est plus légère que les deux autres types. Sur la fixation tech, l’avant de la botte tient sur les pointes et pour, la descente, l’arrière viendra se fixer sur deux broches dans une encavure prévue à cet effet sur la botte. Toutes les bottes de ski de randonnée alpine sont compatibles avec les fixations tech.

Le choix des fixations

  • Dynafit - Low Tech Race 105 (Manu Lock) + - Le coureur nordique

    Skimo

    Pour le skimo, il n’y a pas de choix à faire. On cherche la fixation la plus légère possible. La fixation tech est sans contredit la seule option pour l’amateur de skimo.

    La fixation Dynafit Low Tech Race 105 est la fixation parfaite pour la compétition.

    Din non ajustable, aucune talonnette de montée.

  • Touring

    En touring, plusieurs options intéressantes sont disponibles, mais la fixation de type tech reste selon nous la meilleure.

    • Légère et performante : Dynafit superlite 150 et 175

    Cette fixation est parfaite pour le skieur qui cherche légèreté et performance.

    Din ajustable, talonnette de monté.

    • Légère, polyvalente et simplicité d’utilisation : Salomon Mtn Summit 9 BR Titan, Ski Trab Titan Vario, Dynafit Blacklight + 

    Cette catégorie de fixation offre plusieurs choix intéressants. Tout en gardant un poids sous les 400g, elles vous offriront 3 hauteurs de talonnette, une simplicité d’utilisation et une plaque d’ajustement.

  • Backcountry

    Pour les amateurs d'arrière-pays et de poudreuse, plusieurs types de fixations s’offrent à vous. Si vous êtes du genre à faire plusieurs montées/descentes dans la même journée, une fixation légère et solide comme la Dynafit Rotation vous comblera. 

Le choix des bottes selon le type de skis

L’équipement le plus complexe à choisir avant de pouvoir partir à l’aventure dans votre montagne préférée est certainement le choix de votre botte. Le nombre de bottes sur le marché est impressionnant, mais trouver botte à son pied n’est pas si simple. L’erreur la plus commune est de choisir une botte trop grande pour pallier un manque de largeur ou d’autre inconfort au pied. Les longueurs des bottes fonctionnent en Mondopoint, souvent raccourci en « Mondo ». La longueur en mondo est approximativement la longueur de votre pied en cm.  

Normalement, la structure de la botte devrait suivre le type de ski choisi. Un ski de 65mm au patin pourra être accompagné d’une botte légère et plus souple qu’un ski de 95mm. Depuis quelques années, on retrouve plusieurs modèles de bottes qui combinent légèreté et rigidité.

Voici nos coup de cœur: Technica Zéro g peak Carbon, Dynafit Blacklight, Scarpa F1 LT. 

Comme nous le disons souvent, ce sport se passe à 90% en montée. Il est donc logique de prioriser une botte performante en montée (légère, souple et confortable) à une botte très rigide pour la descente .

Le mot de la fin

« Je compare souvent le ski de rando alpine au vélo de montage. Le bike de Downhill est comme le ski « backcountry ». Oui, tu vas avoir du fun en descente, mais la montée va être pénible et après quelques laps, tu vas être brûlé. Le vélo d’enduro lui est comme le ski « touring ». Tu fais un compromis sur le débattement, mais ça va être plus agréable en montée, peut-être un peu moins agréable en descente, mais tu vas être capable de faire plusieurs laps dans ta journée. Le vélo de cross-country lui est comme le skimo. Tu vas être en haut sans effort, mais la descente ne sera peut-être pas des plus sensationnelles.»

Frédérick Bourke, directeur chez Le coureur nordique